Mamalapuram

Mamalapuram -aussi nommée Mahabalipuram-, est une ville touristique assez calme, autant que peut l’être une ville indienne... Un point de repos confortable avant d'aborder la plongée dans le sud de l'Inde.
Avec le recul c'est l'impression qu'il m'en reste, mais ce n'est pas le ressenti que j'en eu en y arrivant, il faut dire que j'imaginais un petit village touristique en bord de mer, calme et silencieux!
Donc, non, Mamalapuram reste une ville indienne, avec une circulation assez bruyante et chaotique, des conducteurs de rickshaw tenaces et des commerçants omniprésents, toujours aux aguets d'un touriste à kidnapper...

Ceci étant, en dehors d'anecdotes commerciales, j'ai finalement peu de choses qui vaillent la peine d’être racontées sur ces deux nuits et trois jours passés ici... But well, sum up:

Après être descendu du bus et nous êtres libères des conducteurs de rickshaws qui n'avaient évidement pas manquer de nous assaillir, nous quittons la petite place servant de gare routière pour rejoindre le quartier ou se trouve la plupart des hôtels et guest house de la ville. En chemin, nous nous arrêtons dans un petit snack sans électricité ( l’électricité ne circule pas 24h24 en Inde, hormis dans les lieux dotes de leur propre générateurs autonomes...) pour une brève pause cay café, puis prenons une chambre dans un hôtel ou Julie avait séjourne lors de son précédent voyage. Les chambres sont correctes, le prix également (450 roupies -9- pour trois ), à 9 heures du matin, nous pouvons enfin nous (re)poser!
Je profite de la sieste des filles pour partir explorer la ville, de nombreux commerçants ne manquent pas de m'inviter à regarder leur shop ( looking is free, come in my friend...), je file donc vers la plage en espérant un peu de tranquillité...
Le lieu est calme en effet: malgré le soleil et la chaleur, je n'y croise qu'une dizaine de pécheurs et 4/5 touristes venu bronzer, nager ou surfer...La plage est malheureusement loin d'être belle, de nombreux déchets y sont dispersés, dont beaucoup en plastique. Problème d’éducation et de conscience écologique- les indiens ayant été habitué par le passé à des emballages et produits naturels, donc bio dégradables-, et d'infrastructures, ici comme quasiment partout ailleurs en Inde, on ne trouve aucune poubelle dans les lieux publics.

Sans projet, je flâne sur ce bord de mer, simplement heureux de pouvoir enfin savourer le souffle de l’océan indien... Cette contemplation solitaire sera toutefois rapidement interrompue par deux vendeurs indiens voulant me refourguer des tissus et des colliers.
Si je dois me perdre un jour dans le désert du Rajasthan, je suis sur que la première personne que je croiserais sera un commerçant... pourvu que ce soit un vendeur d'eau!
A propos de plage, se baigner en Inde, ce n'est vraiment pas l’idéal: si la mer reste certes chaude, elle demeure très agitée, avec un fort courant qui ne demande qu’à vous emmener vers le large... et les filles ont le « privilège » d’être escortées en permanence par des indiens qui, de toute évidence, apprécient grandement le fait de pouvoir dévorer du regard un peu de chaires dénudées. (Au vu de la frustration dans laquelle vivent les Indiens, leur réaction est compréhensible, mais ça n’en reste pas moins oppressant pour les femmes).

Reste de la journée banalement touristique: flâner dans les rues, se faire arnaquer par les commerçants très heureux de croiser un voyageur débutant et naïf, et essayer les petits restaux de la ville. A ce sujet, nous fuyons les restaurants pour touristes et mangeons uniquement dans ceux fréquentés par les indiens. Cela nous vaudra de belles surprises parfois, de moins bonnes très rarement... Nous nous sommes tout de même fais une bonne frayeur en mangeant dans un petit restau miteux ou l'on nous servit les parotta et dosai dans une feuille de palme copieusement arrosée d'eau du robinet par le serveur ( rappel: eau courante en inde = pas bon du tout pour santé de l'occidental moyen). Autant dire qu'on a peu mangé ce soir la...

Le lendemain nous visitons un grand jardin public où se trouve une fresque gravée sur pierre, la descente du Gange ou l’ascèse d'Arjuna ( célébré héros de la Bhagavad gita). Lieu sympathique et calme, visiblement propice aux amourettes interdites: en nous baladant dans le parc, nous apercevons une indienne disparaitre derrière un grand buisson... Elle rejoignait en fait son amant qui l'attendait bien sagement à l'abri des regards indiscret! Entre l'esprit de bollywood et le spectre des mariages forces/ arranges, les jeunes indiens tentent visiblement de trouver leur équilibre...


Cette deuxième journée à Mamalapuram marquera aussi une rencontre -tragique pour mon portefeuille- avec une belle boutique d’antiquités, remplit de thangka, sculptures et autres productions du nord de l'Inde. J'aurais sans doute mieux faits d'attendre d'être d’avoir plus d’expérience, je me suis bien sur fait arnaquer sur la plupart de mes achats, mais ce fut une belle initiation au marchandage à l'indienne sur de beaux objets...
L'antiquaire ( d'origine cahsmiri apparemment) fut visiblement assez intéressé par mes études du sanskrit et de l'hindi, et me gratifia même d'une brève discussion en hindi ( consistant surtout en compliments à mon égard afin de me mettre en confiance pour mieux acheter, mais passons).
Une chose est magique avec les commerçants indiens, ils vous font toujours des "very good price (special just for you)", et même lorsqu ils vous annoncent un prix de 10 fois la valeur de l'objet, c'est quand même un very good price. Magique. Et ils sont évidement choqués lorsque vous rétorquez que c'est vraiment beaucoup trop cher.
M'ayant -selon lui- pris en amitié, ce sympathique cashmiri me proposa une écharpe pure cachemire a 111  euros (!). Vraiment un prix d'ami me dit il, pour tout autre personne ce serait au moins 130. N’empêche que j'ai fini par avoir cette écharpe a... 30 euros. Et je pense que cela aurait pu encore baisser!

Ma pratique du sanskrit, de l'hindi et du yoga me valurent aussi une invitation par le serveur d'un restau à boire une bière chez lui. Invitation que je ne pus honorer vu que nous devions partir le lendemain matin ( les filles avaient la bougeotte.). Enfin de manière générale, le indiens sont vraiment interpelles par le fait que l'on étudie le sanskrit ou une de leur nombreuses langues locales. Ils deviennent souvent beaucoup plus amicaux et réceptifs des lors qu'on fait l’effort de prononcer quelques phrases dans leur langue.

Le jour du départ, samedi 4, étant un jour de célébration, tout les transports en communs étaient bondés. Ne nous y étant évidement pas préparés, nous primes finalement un taxi en direction de Pondichéry, en espérant choper là bas un bus ou un train pour Cidambaram. Mais le trajet en plus d’être couteux, était long ( environ 3h), et c'est finalement a 19h30 que le taxi nous déposa a Pondichéry.
Ni train ni bus à cette heure ci pour Cidambaram, et hors de question de reprendre un taxi sur une telle distance, nous étions donc contraint de faire escale à Pondichéry, ce qui ne me réjouissait guère vu que j’étais plein d'a priori négatifs sur cette ancienne ville coloniale...

2 commentaires:

  1. pas question que tu ailles te perdre dans le desert du Rajasthan
    signe ta mere

    RépondreSupprimer
  2. ohlala, meme pas drole! le grand Calvin (& hobbes)a dit: ' on dit souvent que ce sont les mauvais parents qui inhibent les ambitions de leurs enfants :D

    nan mais promis j emporterais une bouteille d'eau!
    bises

    RépondreSupprimer