Thanjavur - Madurai by train.

Après deux jours passés à Thanjavur, nous prenons un billet pour Madurai. Le train est annoncé pour 12h15, je dis bien annoncé : les horaires indiens sont toujours donnés à titre indicatif;  les demi heures de retard sont très fréquentes...) Contrairement au français qui pestent des qu'un train à  5 minute de retard, les indiens se montrent d'une patience assez impressionnante, sur les quais du moins... Lorsqu'il s'agit de monter dans le train, c'est une véritable ruée vers l'or (l'or étant la place assise), et là c'est clairement chacun pour sa peau!

Mais revenons à nos moutons -de fer-. Le train arrive donc, presque à l'heure et assez chargé... Enfin, nous ne sommes pas écrases comme des sardines, mais il n'y a plus aucune places assises sur les banquettes. Qu'à cela ne tienne, alors que je m’apprête à ranger les sacs sur le porte-bagages situe au dessus des banquettes, je vois un homme allongé dessus. Visiblement les portes bagages indiens, c'est du solide!  ( pour cause, ce sont des grosses barres métalliques fixées aux cloisons!). Amusé, je trouve que ce n'est finalement pas une mauvaise idée, et, avisant un autre espace libre, je grimpe sur ces sièges de fortunes, et m'y trouve finalement assez confortablement installé.
Les filles sont cependant beaucoup moins emballées par cette idée, voir même carrément sceptiques. Mais elles finiront par m'y rejoindre après avoir vu le grand nombre d'indiens assis sur ces structures... l’idée de rester debout pendant 5 heures les aura sans doute également aidée à vaincre les quelques réticences restantes! Les indiens assis sur les banquettes en dessous de nous sont visiblement assez amusés de voir des touristes perchés sur ces structures. Les filles râlent un peu pour la forme, puis, le train partant, finissent par s'assoupir.
Bon, ce n'est certes pas le mode de transport le plus confortable, mais je lui trouve un certains charme.

Durant l'escale à Trichy, le train se vide d'une grande partie des voyageurs, ce qui nous permet de descendre nous asseoir sur les banquettes. Comme à chaque escale ferroviaire, de nombreux vendeurs de nourriture, boissons et gadgets ambulant circulent dans les rames du train en criant d'une fois nasillarde le nom des produits qu'ils vendent. Très souvent résonnent le " Cay- garam, cay- coffee" ou autre " Biryani- veg biryani" ( plat populaire de riz épices avec légumes). Nous prenons chacun une barquette de Biryani ( 20 roupies l'unite, un prix correct.) Une fois le plat fini, je cherche une poubelle pour jeter la barquette, mais mes recherches resteront infructueuses, il n'y a rien de tel dans le train. J'observe les indiens pour voir comment ils font. Question naïve, bien évidement, ils jettent tous leur détritus par les fenêtres!
Le train repart, Ophelia sympathise avec ses voisins en donnant de quoi dessiner à une petite fille de 9 ans assise en face d'elle, toute de bleu et vert vêtue.
Munie d'un petit guide de voyage, elle tente de parler tamil avec son voisins,  ce qui remporte un énorme succès! Tout le compartiment  s'amuse de ses bafouillages, un voisin l'aide pour la prononciation de quelques phrases basiques comme "Quelle heure est il, quel est votre nom, quel âge avez vous..."
Ambiance chaleureuse et souriante dans le wagon, en y repensant,  les indiens se montrent souvent très curieux et sociables, particulièrement dans les transports en commun!

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